Le Poisson lune

Le poisson lune (Mola mola) que l’on appelle aussi la môle fait rêver le plongeur quand il en croise un de part sa forme et sa taille imposante et bien particulière. C’est le plus lourd poisson osseux, sa masse moyenne atteint 1000 kilogrammes. Il appartient à la famille des Molidae, il est présent dans les eaux tropicales et tempérées de notre biosphère jusqu’à une profondeur de 600 mètres.

Photo d'un Poisson lune pêché en 1920
Poisson lune pêché en 1920

Sa morphologie

Cette créature étonnante n’a pas de queue, son énorme tête prédomine son corps plat qui est presque aussi haut que long. Le poisson lune possède deux grands yeux qui lui permettent de repérer ses proies, son crâne possède une protubérance, appelé aussi  melon, qui orne la partie supérieure de sa tête. Ses nageoires pectorales sont très petites, presque invisibles comparées à son aileron dorsale et à sa nageoire anale. La couleur de sa peau varie du blanc à l’argenté avec des taches pour certains Mola mola.

Il saute hors de l’eau comme les cétacés

En l’absence de nageoire caudale, ce géant utilise son aileron dorsal et sa nageoire anale pour se propulser. Il est souvent infesté de parasites dont il essaie de se débarrasser avec l’aide des poissons nettoyeurs de récif ou de haute mer, des oiseaux marins ou en effectuant des bonds hors de l’eau comme certains cétacés. Quand il est en surface on peut très souvent l’observer entrain de « bronzer » sur un côté. Certains scientifiques ont émis une hypothèse selon laquelle l’animal effectuerait une recharge thermique pour lui permettre de supporter les eaux plus froides quand il plonge profond. Son alimentation est constituée essentiellement de méduses qu’il absorbe en grande quantité car pauvres en calories, cela ne l’empêche pas de manger également des calmars ou des crustacés grâce à sa bouche robuste.

Photo d'un Poisson lune à plat en surface
Un poisson lune  qui « bronze »

Sa reproduction

Le cycle de reproduction du poisson lune est mal connu, on sait que la femelle pond des millions d’œufs de 2,5 millimètres qui sont fécondés par le sperme du mâle lors de son éjection. En grandissant, les bébés deviennent des petits môles cerclés d’épines que l’on appelle fretin qui les font ressembler à un hérisson et qui disparaissent durant la croissance. On ne connait pas leur vitesse de croissance à l’état naturel. Par contre, le Mola mola a été observé à l’aquarium de la Baie de Monterrey en Californie, des jeunes individus sont passés de 26 kg à 359 kg en l’espace de quinze mois et ont atteint une taille de 1,80 m.

Photo du logo uicn

Ce poisson n’est pas répertorié à l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) mais il est quand même menacé par plusieurs facteurs, les filets traînants et les déchets flottants de type sacs plastiques qu’il confond avec les méduses. Sa pêche n’est aujourd’hui pas réglementée et sa chair est très prisée en Asie (Japon, Taïwan) car certaine partie sont utilisées entre autre pour la médecine chinoise. Le poisson lune n’a aucune protection mais la commercialisation de sa chair est interdite dans l’Union Européenne.

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