La Murène (Muraena helena) fut découverte en 1758. On la surnomme très souvent comme le congre d’ailleurs, le poisson-serpent car son corps peut atteindre 1,50 m et il est serpentiforme, comprimé latéralement avec une grande gueule et de puissantes mâchoires. Ses narines sont tubulaires, elle ne possède pas de nageoires pectorales ni pelviennes. Sa peau est sans écailles, lisse et ses longues dents pointues lui permettent de tenir à bonne distance les curieux.

Cet animal vit sur les côtes rocheuses dans les crevasses, les épaves, les trous et les cavités lui sert d’abris le jour. Elle se nourrit de crustacés, de poissons, de poulpes, de cadavres et de déchets. La murène sort au crépuscule où à la nuit pour chasser. Elle a un comportement territorial et a plusieurs cachettes dans son territoire. Contrairement à son apparence, elle n’est pas agressive mais elle peut mordre si elle se sent en danger, acculée ou harponnée. Sa morsure n’est pas dangereuse mais très douloureuse.
Reproduction
En raison de sa vie nocturne, la reproduction de la murène est très peu observée. On sait que cette phase se déroule l’été de juillet à septembre. Les œufs produisent des larves transparentes et plates appelées leptocéphale qui flottent au gré des courants pendant environ un an, en même temps que le plancton.
Son amie la crevette
La murène a souvent une ou plusieurs crevettes comme convives pour nettoyer ses parasites présents sur la peau et dans la bouche.
Historique
Les Romains faisaient grand cas de ce poisson. Pour le nourrir et l’engraisser, ils formaient des parcs dans la mer. Hirius nourrissait une telle quantité de murènes qu’au triomphe de César son ami, il a pu en faire servir 6 000 au banquet qu’il donna en son honneur. Gageons notre futur à ne plus reproduire l’inconscience d’un seul homme.
J’ai croisé cette murène sur la cote ouest de corse au crépuscule, plutot curieuse nous nous sommes observés plusieurs minutes, une très agréable experience.