Au large des côtes de France, les scientifiques ont recensé 200 espèces de méduses mais seulement 5 ou 6 y sont abondantes. Parmi elles, la méduse mauve (Pelagia noctiluca). Son nom vient du mot grec Pelagos qui signifie pleine mer. Elle apparaît dans toutes les mers chaudes comme la Méditerranée, la mer Rouge ou l’océan Atlantique.. Avec le réchauffement climatique elle pourrait également se déplacer vers le Nord. Cette méduse a été décrite pour la première fois en 1775 par le suédois Pehr Forsskal lors de sa traversée de la Méditerranée (Descriptiones animalium avium, Ex officina Mölleri. Apud Heineck et Faber, 1775).
Elle créer des brûlures et des irritations
Cet animal est un Cnidaire de la familles des Pelagiidae, il possède un appareil venimeux servant à la défense et à la capture de ses proies, cette cellule spéciale est appelée le nématoblaste, ou cnidoblaste. Un simple contact avec ses tentacules et ses cellules urticantes projettent un filament épineux enroulé comme un ressort qui injecte des toxines sous la peau provoquant des irritations ou des brûlures.
1 Ectoderme; 2 Mésoglée; 3 Endoderme; 4 Estomac; 5 Canal radial; 6 Canal circulaire; 7 Tentacule; 8 Voile; 9 Anneau nerveux externe; 10 Anneau nerveux interne; 11 Gonades; 12 Manubrium; 13 Bouche; 14 Partie externe; 15 Partie interne
La méduse présente quatre longs bras buccaux festonnés (prolongement de la bouche). Son ombrelle peut atteindre 17 centimètres de diamètres et ses 8 tentacules fines sont très urticantes. C’est avec ses bras, ses tentacules et son ombrelle qu’elle capture ses proies (crustacés, méduses et petits poissons), puis les ramènent avec son mucus vers sa bouche. La digestion est extracellulaire et a lieu au sein de le cavité sous-ombrellaire. Les restes non digérés sont rejetés par la bouche. Son chapeau, appelé aussi ectoderme est transparent.
Sa reproduction
En automne, les méduses mâles libèrent leurs spermatozoïdes en pleine eau. La fécondation est interne au sein de la cavité sous-ombrellaire. Les méduses femelles relâchent ensuite leurs œufs qui éclosent au bout de 2 jours sous forme d’un nuage jaunâtre qui s’échappe par la bouche. Chaque œuf donne une larve appelée la planula qui se développe directement en une minuscule méduse.
La pélagie flotte en surface ou se déplace entre deux eaux en se laissant porter par le courant, il est donc difficile de la voir. Elle se déplace souvent en bancs de centaines de milliers d’individus et la nuit, avec les courants, on peut observer de la bioluminescence chez cet animal. Certaines autres méduses comme « Aequorea victoria » sont fluorescentes.
Cette méduse peut accueillir sous son ombrelle des petits poissons juvéniles de chinchards, de bogues etc… qui profitent de ses longues tentacules pour se protéger. Dès qu’ils sont adultes, ces poissons s’éloignent.
Attention !
Si vous voyez une méduse mauve, ne la touchez pas, elle provoque de violentes piqures non mortelles avec des sensations de brûlures, des démangeaisons et des lésions cutanées pouvant être importantes. Amis plongeurs, si vous avez touché cette espèce avec vos gants ou votre combinaison, lavez vos vêtements à l’eau avant de les toucher car elle aura certainement déposée des cellules urticantes.